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Newsletter n°17 : Régulation du foncier agricole, opposition au libre-échange, Observatoire des prix

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Bonjour,

Alors qu’une prochaine loi est annoncée sur le sujet du foncier agricole, nous publions un nouveau rapport intitulé, Réguler les marchés fonciers agricoles : les principaux arguments économiques. Dans la première partie de cette étude, nous avons été mobiliser chez les grands penseurs de l’économie les principales caractéristiques éloignant les terres agricoles d’un facteur de production quelconque. Dans la seconde partie, nous critiquons les arguments à l’encontre de la régulation des marchés fonciers agricoles telle qu’elle est mise en œuvre en France. Vous pouvez également retrouver une courte présentation du rapport en vidéo lors du colloque « Partager & protéger la terre » récemment organisé à l’Assemblée Nationale.

Le deuxième article, Ceta, Mercosur : les trois raisons de l’opposition des agriculteurs, paru sur le site de la Fondation Jean Jaurès, a été l’occasion d’une collaboration avec deux membres de notre comité d’orientation : Eric Andrieu, député européen et Dominique Potier, député français. Sont ainsi identifiés : la divergence des standards de production entre l’UE et les importations, le décalage entre les préceptes de la libre concurrence et la réalité du fonctionnement des marchés agricoles et, enfin, l’absence de réaction des autorités européennes face à une crise dans laquelle s’enfonce l’agriculture depuis plus de cinq ans.

Parce que la multiplication des accords bilatéraux résulte aussi de l’incapacité à renouveler le multilatéralisme et à lui offrir une seconde vie, la date du 11 décembre 2019 avec le blocage de l’organe d’appel de l’OMC est à marquer d’une pierre blanche. Dans l’article L’OMC est morte, vive le multilatéralisme agricole, nous développons l’idée que si les sujets agricoles peuvent sortir le multilatéralisme de la mort cérébrale dans laquelle il se trouve depuis la crise alimentaire de 2007/08, ce n’est certainement pas en conservant le même logiciel !

La production agricole ne cesse d’augmenter à l’échelle de la planète et, pour autant, le nombre de malnutris est reparti à la hausse depuis 2015. L’économiste Quentin Mathieu revient sur ce paradoxe apparent dans l’article Dégradation de la situation alimentaire mondiale qui montre bien que ce sont des prix agricoles bas et/ou volatils qui sont davantage problématiques pour la sécurité alimentaire, en particulier pour les habitants des zones rurales.

Pour finir, nous proposons deux articles offrant des angles très différents sur l’agriculture française. Le premier tire les principaux enseignements du dernier rapport de l’Observatoire de la Formation des Prix et des Marges (OFPM). Le second est une note de lecture, parue également dans la revue Paysans et Société, d’un ouvrage du sociologue Gilles Laferté, L’Embourgeoisement : une enquête chez les céréaliers, qui propose une critique des approches dominantes de la sociologie rurale française mais qui, en dépit de la qualité du travail d’enquêtes réalisé, se méprend assez largement sur la dégradation des conditions économiques des producteurs de céréales.

Bonne lecture !

Toute l’équipe d’Agriculture Stratégies vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !

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